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Subsistances

 

Adresse : 8 bis quai Saint-Vincent, 69001 Lyon

Période(s) : Antiquité, Médiévale, Moderne

Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon

Aménageur : Ville de Lyon


Sur ce site est fondé en 1641 le couvent des Visitandines de Sainte-Marie-des-Chaînes. Une chapelle, en bordure de quai, est édifiée vers 1665, et une nouvelle aile est construite vers 1700. Après la mise sous séquestre des biens religieux, pendant la Révolution Française, les bâtiments conventuels sont octroyés à l'armée. La chapelle est démolie, ainsi que le cloître primitif. En revanche, la nouvelle aile du cloître est conservée et adaptée aux besoins militaires en même temps que sont érigés de nouveaux bâtiments sur les ruines du premier cloître. C'est enfin pendant la deuxième moitié du XIX e siècle qu’est construit le bâtiment carré de la Manutention militaire, dont la cour est couverte d’une verrière métallique au XIXe siècle. Au XXe siècle, les activités de l’armée se caractérisant par le conditionnement de rations et la fabrication de vivres, le site prend le nom de “Subsistances militaires”. L’armée utilise les lieux jusqu’en 1995, date à laquelle ils sont restitués à la Ville de Lyon. Cette dernière décide la restauration de cette ancienne caserne dans le cadre d’un projet culturel. Dans ce contexte, des opérations archéologiques sont alors menées en 1997 et 2000 par le Service archéologique de la Ville.

Des vestiges appartenant à l'ancien cloître (sol de cour pavé de galets du cloître primitif et murs de clôture du nouveau cloître) sont trouvés. Une importante quantité de céramique antique, de la première moitié du Ier siècle ap. J.-C, suggère la présence d’une activité de poterie. Cette activité avait déjà été repérée en 1966 dans la partie sud-est de la cour, par la découverte d’un four de potier ayant produit des mortiers et des amphores. Un dépotoir de céramiques, constitué surtout d’amphores, comblait les failles d'une ancienne carrière de granite exploitée probablement au tout début de l'Antiquité. Une activité de verrerie est également révélée par l’exhumation de deux fours de verriers très bien conservés. Ils ont fonctionné à des périodes chronologiques différentes : le premier four a été détruit et comblé pour permettre la construction du second. Situés en dehors de la zone de travaux d'aménagement, ils n'ont pas été détruits mais recouverts d'une couche de sable fin, qui les préserve des agressions climatiques.

L'existence d’un atelier de potier antique est avérée sur la parcelle voisine du site de fouille (9 et 10 quai Saint-Vincent/angle de la rue de la Muette, atelier dit “de la Muette”).

Les Subsistances hébergent aujourd’hui un laboratoire de création et de diffusion artistique et l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon



Dépotoir antique lié à la fabrication d'amphores © SA Ville de Lyon
Dépotoir antique lié à la fabrication d'amphores © SA Ville de Lyon