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ZAC du quartier Saint-Vincent

 

Adresse : Quartier Saint-Vincent, 69001 Lyon

Période(s) : Âge du fer, Antiquité, Moyen Âge, Moderne

Opération : fouille archéologique

Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon

Aménageur : SERL

 

En 1983, dans le cadre de la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), sept secteurs voués à la destruction sont définis. Le projet, situé dans une zone archéologique sensible, donne lieu à la programmation de plusieurs opérations archéologiques de sauvetage entre 1983 et 1994.

Les fouilles et l’étude de l’élévation des bâtiments avant destruction, associées aux sources historiques, révèlent l’évolution de ce quartier.

Pendant la période protohistorique, cette zone a été occupée sur une superficie restreinte, par des traces d’habitat datées du IXe-VIIe siècle et du VIe-Ve siècle avant J.-C.

Pour la première moitié du Ier siècle avant J.-C., cinq fours et deux aires aux fonctions mal définies témoignent de la présence d’un atelier de potier, partie d’une activité commerciale entre l’Italie et la Gaule.

Entre 43-15 avant J.-C., apparaît un habitat isolé ensuite abandonné. A la fin du Ier siècle de notre ère, l’ensemble de la ZAC est urbanisé, l’artisanat s’y développe, des entrepôts s’y installent. Autour de 19 avant J.-C., l’amphithéâtre des Trois Gaules et le temple de Rome et d’Auguste sont édifiés à proximité du quartier Saint-Vincent. Ce développement témoigne de l’essor rapide et sans précédent de la ville à cette période sur la presqu’île, à l’image de la colline de Fourvière.

Au IIe siècle, une nouvelle vague de construction fait disparaître l’aspect artisanal du quartier au profit de très grande demeures luxueuses et d’édifices publics dont un ensemble thermal précédé d’un palestre.

Le IIIe siècle, le quartier Saint-Vincent présente des traces d’abandon. La fonction thermale se poursuit jusqu’au début du IVe siècle. Des traces fugitives attestent également en plusieurs points de la fréquentation du site au-delà du Ve siècle.

Pour la période médiévale, les traces les plus anciennes sont du Xe-XIe siècles. Le bourg se développe au XIIIe siècle autour de son église paroissiale et accueille une population très modeste. Un essor apparaît au cours du XVIe siècle, les parcelles agraires sont morcelées et construites. Il évolue ensuite dans la seconde moitié du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe siècle par la construction d’immeubles de rapport, qui devient le type d’habitat majoritaire et ensuite exclusif dans la deuxième moitié de ce même siècle. Ce n’est qu’au cours du XIXe siècle que les projets d’urbanisme, à l’exemple de la rue de la Martinière, modifient l’aspect du quartier.



Puits du XVIe siècle © SA Ville de Lyon  Vestiges des XVIIIe et XIXe siècles © SA Ville de Lyon  Détail d'une élévation © SA Ville de Lyon