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Le nouveau bâtiment des Archives municipales de Lyon |
Situation urbaine
Le nouveau bâtiment des Archives municipales est situé au sud de la gare de Perrache, dans un quartier qui fait l’objet d’un projet urbain d’envergure et dont il est la première pierre.
Une partie de l’édifice est une réhabilitation de l’ancien centre de tri postal, bâtiment néoclassique du début du siècle. L’autre partie est une extension neuve sur la future place de la gare, premier grand espace public du nouveau quartier.
Le parti architectural
Bien que très dégradé, l’ancien centre de tri postal possède de grandes qualités : quatre expositions, de beaux volumes, de hautes fenêtres etc.
Le projet révèle la valeur de l’existant et profite des paysages urbains présents et à venir dans le souci d’offrir un outil agréable et efficace au service des archivistes, un instrument pour traiter les archives, les conserver et les communiquer.
Les locaux de travail obéissent aux nécessités de la fonction. Principalement situés dans l’aile nord, ils jouissent d’une qualité de lumière bien adaptée et de volumes hors du commun.
Les locaux de conservation sont situés en sous-sol et dans l’aile sud : le silo. Ce dernier est un volume plein, en béton brut, glissé entre deux façades de pierre. Son aspect robuste et inaltérable évoque la protection des archives.
Afin de faire connaître au public les richesses des Archives, trois espaces ont fait l’objet d’une attention toute particulière : la salle de lecture située dans l’aile nord, la salle d’exposition dans l’ancienne cour et l’extension sur la future place.
Les façades
Les façades existantes, très délabrées, sont restaurées selon les plans d’origine, dessiné par J. Clapot en 1905.
Les fenêtres sont étudiées dans un souci de finesse et de justes proportions pour s’harmoniser avec l’ordonnancement néoclassique des façades. D’autre part, ces menuiseries répondent aux exigences contemporaines de confort acoustique et thermique. Les renforts métalliques soulignent la verticalité des baies et permettent, en façade ouest, d’intégrer habilement les grands stores à lamelles.
La salle d’exposition
La salle d’exposition est située dans l’ancienne cour du bâtiment au rez-de-chaussée. Sa toiture végétale (le jardin de la salle de lecture) est ceinte d’un bandeau vitré qui la dégage des façades et apporte la lumière naturelle.
Vu de la salle de lecture on a l’impression que le jardin flotte au centre de la cour, vu d’en dessous on peut voir les façades dans toute leur hauteur.
La structure de cette toiture est un ensemble de poutres métalliques reprenant la composition en symétrie centrale de l’ancienne cour. Elle tient lieu de grille scénographique, assez dense pour laisser toute la flexibilité voulue dans l’organisation des expositions.
La salle de lecture
La salle de lecture est située au premier étage de l’aile nord. Sa grande façade est rythmée par de hautes baies, qui ouvrent la vue sur la verrière de la gare de Perrache. Au sud, plus discrètement, la salle donne sur le patio dans une atmosphère monacale. Lors de la construction de l’extension, une grande baie sera ouverte sur la place de la gare. Toute la salle s’organise selon ce cadrage sur la ville ; les tables de consultation forment une bande parallèle aux rails, le plafond y est bas, créant un lieu intime, propice à la recherche tandis que les circulations et la présidence de salle disposent de la grande hauteur. Par ses qualités de volume, de lumière et d’espace, ce lieu offre les meilleures conditions de son usage.
L’extension
La façade Est, prévue à l’horizon 2002 fera front à la place de la gare. Elle sera à l’image des Archives aux yeux du public. On y trouvera l’entrée principale et l’espace de détente.
Cette extension est constituée de trois éléments forts :
- d’abord le silo de stockage, destination première de l’édifice. Il est en béton brut, inaltérable ; il abrite et protège le fonds.
- Ensuite le mur en pierre, actuellement mitoyen, et qui sera dégagé et nettoyé. Cependant, il gardera encore les stigmates des bâtiments qui s’y sont adossés. Sa surface témoignera de son histoire.
- La façade nouvelle, sorte d’échafaudage dressé contre le vieux mur, dont l’épaisseur servira de dispositif scénographique annonçant les manifestations culturelles du lieu. Faite d’acier et de verre, elle évoquera l’architecture de la gare.