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Lycée Jean-Baptiste de la Salle


Adresse : 1 rue Neyret 69001 Lyon

Période(s) : Antiquité

Opération : fouille d'archéologie préventive

Dates de l'opération : mars à mai 2019

Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon


Le projet de construction d’un restaurant scolaire dans l’enceinte du lycée Jean-Baptiste de la Salle dans le 1er arrondissement de Lyon, 1 rue Neyret, à l’angle de la montée des Carmélites, a entraîné la prescription d’un diagnostic archéologique en 2018. Cette opération, réalisée par le Service archéologique de la Ville de Lyon, a été suivie d’une fouille sur une emprise couvrant une surface d’environ 440 m2. Les vestiges observés entre les cotes 214,40 m et 215 m NGF du projet sont concentrés dans le quart nord-ouest du terrain. La parcelle se situe sur le versant sud de la colline de la Croix-Rousse, à 130 m au nord-ouest de l’amphithéâtre des Trois Gaules.

La première période d’occupation avérée est attribuable au 2ème tiers du Ier s. apr. notre ère. Les vestiges issus de cette phase sont peu nombreux. Seul un tronçon d’une fondation de mur en gneiss d’orientation nord/sud est conservé, auquel on peut associer un lambeau de sol extérieur situé à la cote 214,21 m NGF : constitué de galets compactés, il se développe à l’est de celui-ci sur 2 m². L’ensemble est installé sur une séquence de dépôts sédimentaires reposant sur le till.

La deuxième phase d’occupation présente une densité de vestiges plus importante. Ils se concentrent strictement dans la zone nord-ouest de l’emprise. On peut distinguer deux ensembles attribués à une même période. Il s’agit, à l’ouest de la zone, d’un bâtiment partiellement observé en plan (5 m par 2 m), composé d’un espace principal et d’une seconde pièce en cloison sur solin. Les sols d’usages intérieurs n’ont pas été préservés ; toutefois un niveau de fréquentation extérieur se situe à la cote 214,60 m NGF. A l’est de la zone, une série de quatre fossés (largeur moyenne de 0,6 m), parallèles et dont l’orientation tend vers la pente naturelle du terrain (nord-ouest/sud-est), a été mise au jour.  Cette occupation se situe entre la fin du Ier et le 2e quart du IIe s. avec un resserrement possible autour du premier quart du IIe s. apr. J.-C. en ce qui concerne le bâtiment.

Au Bas-Empire,  le site est occupé par un espace funéraire dont les limites est et nord ne sont pas connues. Sept sépultures ont été mises au jour sur une superficie de 20 m². Le corpus est composé de six inhumations et une incinération. Cette dernière pourrait dater de la première moitié du IIIe s. En ce qui concerne les inhumations, les données céramologiques et les datations au carbone 14 convergent vers la seconde moitié du IIIe et le IVe s. La population est composée de deux immatures dont l’un est contenu dans une amphore africaine et quatre inhumations d’individus adultes installées dans les fossés de la phase d’occupation précédente.

Ces découvertes font écho aux ensembles funéraires découverts à proximité, longeant la voie du Léman dont le tracé est restitué à quelques dizaines de mètres à l’ouest du site.