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27 rue Auguste Comte (diagnostic)


Adresse: 27 rue Auguste Comte, 69002 Lyon

Période(s) d'occupation: Antiquité

Opération : diagnostic archéologique

Dates de l'opération : février 2013

Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon

Aménageur : Immobilière 27AC


Le diagnostic réalisé au 27 rue Auguste Comte a permis de confirmer le fort potentiel archéologique de la parcelle. Les vestiges antiques, assez denses, présentent toutefois une puissance stratigraphique et un état de conservation moindre que sur le tènement voisin, 30 rue Sainte Hélène, une quinzaine de mètre à l’est. Deux phases d’occupation sont identifiables : une phase antique matérialisée par des sols bétonnés, des murs en argile sur sablière et des murs maçonnés, et deux fours en batterie ; une phase médiévale/ moderne (XVe-XVIe S.) illustrée par de nombreuses fosses dont la fonction reste indéterminée.

Détail de l'occupation antique

La phase d’occupation antique, entre la seconde moitié du Ier s. et la seconde moitié du IIIe s., peut être subdivisée en trois états distincts : deux états d’habitat (Domus) avec pièces à sol en terrazzo (états 1 et 2) ; un état à vocation artisanale des IIe/IIIe s.

Il est aisé de rattacher l’état 1 (post 50 apr. J.-C.) mis en évidence lors du diagnostic, à l’état 1 (50-70 apr. J.-C.) de la fouille voisine de l’Hôtel de Cuzieu, que se soit par les techniques de construction (aspect des sols en terrazzo, murs en argile sur sablière), l’orientation des vestiges, les altimétries NGF ou la chronologie. Les vestiges mis au jour au 27 rue Auguste Comte et au 30 rue Sainte-Hélène pourraient appartenir à un seul et même habitat.

L’état 2, avec murs maçonnés et sol en terrazzo, est plus morcelé. Sa chronologie et son rattachement à la l’opération contigüe du 30 rue Sainte-Hélène n’ont pu être précisés. On peut cependant proposer une datation des structures entre le troisième quart du Ier s. et la première moitié du IIe s.

L’état 3 (IIe/IIIe s.) voit un changement de destination de ce secteur urbain antique. L’habitat est abandonné au profit de deux fours en batterie dont les dimensions, les rejets charbonneux et les phases de réfections paraissent plus propres à une structure artisanale plutôt que domestique, bien que le diagnostic n’est pas pu préciser l’artisanat concerné. Ces vestiges pourraient fonctionner avec l’état 4 de la fouille du 30 rue Sainte-Hélène, daté vers 220-270 apr. J.-C., où quelques artefacts (fragments de creusets, chutes de bronze) et la nature des niveaux de sols (fort taux d’oxyde de cuivre) paraissent indiquer le travail d’alliage cuivreux et de plomb au sein de ce bâti.

Dernière modification : 02/02/2016 17:20