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Place Abbé Larue (fouille)

 

Adresse : 1 place Abbé Larue

Période(s) d'occupation : Antiquité, Moyen Âge, Moderne, Contemporain

Opération : Fouille (en cours)

Dates de l'opération : janvier 2014 - juillet 2014

Opérateur : Service archéologique de la ville de Lyon

Aménageur : SAHLMAS


Un diagnostic archéologique avait précédemment été effectué sur ce site par le SAVL. Consultez ses résultats ici.

Le projet de construction d'une résidence universitaire établie sur deux niveaux de parking souterrain a occasionné une fouille archéologique place Abbé Larue, sur le terrain faisant l'angle avec la rue des Farges (Lyon 5e).


Les vestiges des fortifications

La porte Saint-Just

Une partie des fondations de la porte et du rempart médiéval ont été repérées à une profondeur d’environ trois mètres. L’un des montants de la porte a été retrouvé à l’aplomb du trottoir, en limite de la paroi du futur parking souterrain. Cinq siècles plus tard, ces fondations ont été englobées dans la construction des fortifications du XIXe siècle.

Montant de la porte Saint-Just
© SA Ville de Lyon

Le bastion n°2 de Saint-Just

Les fortifications appartenant à la partie arrière du bastion, situé à l’est de l’ancienne porte Saint-Just, ont été retrouvées. Il en reste les deux puissantes parois protégeant un ensemble de structures souterraines. Ces constructions, bâties en pierres dorées des monts d’Or, étaient conservées sur plus de quatre mètres d’élévation. Certains blocs en calcaire gris, formant les chaînages d’angle, comportaient des repères, sans doute inscrits par les tailleurs de pierres. Une rampe aménagée en terre compactée permettait d’accéder aux sous-sols de la fortification.

Le caractère défensif de l’ouvrage se retrouve dans l’architecture : l’importante épaisseur des murs permettait d’encaisser les tirs d’artillerie et les meurtrières, retrouvées dans le tronçon oriental, possédaient de larges embrasures qui offraient la possibilité aux soldats de balayer de leurs tirs le profond fossé longeant les fortifications.

De l’autre côté, intra muros , à proximité immédiate de la porte Saint-Just, ont été dégagés les sous-sols de l’ancienne caserne. Une cave a été identifiée : son sol en terre battue, noirci par le charbon, reposait directement sur les sédiments antiques.

Graffiti d’un chaînage d’angle
© SA Ville de Lyon
Voûte du bastion
© SA Ville de Lyon
Ensemble des structures souterraines
du bastion © SA Ville de Lyon
Cave de la caserne
© SA Ville de Lyon


Muraille et habitations antiques

Le premier ensemble (7,10 x 1,60 m) correspond à un pan de mur complet si l’on en juge par la symétrie du décor. Il est composé d’une plinthe rouge ornée de touffes de feuillages et d’échassiers. La zone médiane est constituée d’une alternance de panneaux rouges et noirs, tantôt verticaux, tantôt horizontaux, sur lesquels sont représentés des décors végétaux.

Muraille antique
© SA Ville de Lyon
Succession des niveaux d’occupation
© SA Ville de Lyon
Détail du sol de terrazzo
© SA Ville de Lyon
Peinture murale
© SA Ville de Lyon

Le second ensemble (3,50 x 1,40 m) présente, dans sa partie basse, une large plinthe rouge ornée de touffes de feuillages, assez similaires à la précédente réalisation. La partie médiane est constituée de trois panneaux noirs séparés par des candélabres à hampe lisse.

Détail d'un vase végétalisé
© SA Ville de Lyon
Touffe d'herbe
© SA Ville de Lyon
Peinture murale
© SA Ville de Lyon
Détail du pied d'un candélabre
© SA Ville de Lyon


La technique employée pour réaliser ces enduits est celle de la fresque. Le procédé consistait à recouvrir les murs de plusieurs couches de mortier (mélange de chaux, d’eau et de sable) de plus en plus fin. Sur la dernière couche encore fraîche, les peintres déposaient et lissaient les pigments colorés qui, réagissant avec la chaux du mortier au contact de l’oxygène, se figeaient dans la matière. Après avoir réalisé les fonds unis, le peintre appliquait au pinceau les motifs décoratifs.

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