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Lorette, Maison de Pauline Jaricot

Maison de Pauline Jaricot après restauration
© A-S Robin Cabinet d'architecture AEC

Adresse: 42 bis Montée Saint-Barthélemy

Période(s) d'occupation: Moderne 

Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon

Aménageur : Œuvres pontificales missionnaires

Maître d' œuvre : D. Repellin (Architecte en chef des Monuments Historiques)


Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 2003.


La maison de la Bréda du début du XVIe siècle, rebaptisée maison de Lorette par Pauline Jaricot, est à l’origine une maison des champs élevée à l’écart de la ville. La colline de Fourvière est alors principalement occupée par des clos, des jardins et des vergers. Pierre Burbenon, riche propriétaire lyonnais, fait édifier cette demeure dans les années 1520. Sa typologie est alors typique du début du XVIe siècle à Lyon. Elle est ensuite vendue plusieurs fois au cours de ce siècle et du XVIIe siècle. Il semble que ce soit au début du XVIIIe siècle qu’elle est agrandie et surhaussée. La maison est rachetée par Pauline Jaricot en 1832, qui fait construire une chapelle en 1839 par l’architecte Antoine-Marie Chenavard.




Fenêtre gothique en remploi © SA Ville de Lyon
Peinture du XVIIe siècle avant restauration © SA Ville de Lyon

En 1975, les Œuvres Pontificales Missionnaires achètent la maison, appelée alors maison de Lorette. Elles souhaitent mettre en œuvre un projet lié à la reconnaissance de Pauline Jaricot, fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, qui a vécu en cette demeure. En 2000, le projet est lancé pour faire de cette maison un lieu de mémoire et de prière. Didier Repellin, Architecte en chef des Monuments Historiques, réalise une étude sur l’architecture et la faisabilité pour la mise en valeur de ce site. Le projet initial comprend essentiellement des consolidations des structures et des terrasses, sans restauration historique particulière. Cependant, les travaux, qui se sont déroulés de 2003 à 2005, révèlent des vestiges patrimoniaux inattendus. Les Œuvres Pontificales Missionnaires acceptent dès lors une restauration totale et une restitution des éléments d’architecture découverts.

Le réaménagement de la cave, aujourd’hui hall d’accueil, permet la découverte d’un tronçon de voie romain : seize grosses dalles en granit épais et deux autres isolées ont été mises au jour. Les découvertes faites aux XIXe et XXe siècles, à l’occasion de travaux sur les réseaux et lors d’agrandissements de la montée Saint-Barthélemy, ont révélées que cette dernière reprend le tracé de la voie antique.

Des représentations dans des plans de la ville à différentes époques et l’étude archéologique du bâti réalisée à l’occasion de la mise à nu des maçonneries, montrent l’évolution architecturale de cette maison. Une première petite construction de datation et de fonction indéterminée a été englobée dans la maison du XVIe siècle. Celle-ci était composée de deux corps de logis de part et d’autre d’une tourelle d’escalier. L’étude a fait ressortir le très bon état de conservation de la maison construite au XVIe siècle. Aux siècles suivants, les agrandissements successifs l’englobent et modifient complètement son apparence extérieure et sa distribution intérieure. A l’intérieur du bâtiment, les traces de décor du XVIe siècle ainsi que de très belles peintures du XVIIIe siècle sur les murs et sur les plafonds, sont retrouvés et en partie restaurés. La mise en valeur des façades à travers les restaurations, dont la restitution de fenêtres à traverses et à meneaux et de vitraux, redonne sa place prestigieuse à cette demeure.


Programmation culturelle

Conditions de visite : Lorette, Maison de Pauline Jaricot